Patagonia Paraíso

On a trouvé en bord de mer à l'ouest d'Ushuaia, planqué derrière une grande pente boisée, un endroit plat. Des chevaux en liberté se balladent sur les terrains vallonnés des alentours. De l'herbe bien verte et moelleuse sur laquelle on a planté la tente, juste à côté d'une grève de galets et coquillages, bordée par des rochers acérés.

Des mouettes s'ébattent pas loin, leur cris se mélangent aux chants plus mélodieux des oiseaux du rivage. L'air est pur, ça sent la mer.

Autour de nous d'autres arbres, dont certains, tombés, donnent du bois sec pour le feu et des endroits où poser nos fesses.

Entre des nuages aux formes étonnantes : le soleil. Il est 9h du mat et on vient de se faire le petit dej au feu de bois, protégés par les racines énormes d'un arbre vénérable qui pousse en diagonale à cause de la violence des vents. Belle lumière.

Devant nous le canal Beagle, ce grand détroit qui separe la terre de feu des multiples îles plus au sud, tout au bout des terres.

En face, presque invisible après des kilomètres de mer, le phare qu'on a vu hier a la tombée de la nuit. Il donne la proportion des montagnes enneigées de la rive opposée : énormes.

De cet endroit protégé, on peut voir malgré tout les rares avions qui arrivent de Buenos Aires et, le soir, les bateaux de croisière qui partent vers le détroit de Magellan.